Carole Quatrelivre se consacre actuellement à l’étude approfondie des processus de construction des territoires gaulois, en mettant l’accent sur les aspects sociaux et économiques. Son parcours académique est jalonné de rencontres déterminantes et de collaborations fructueuses.

Initiée à l’archéologie protohistorique par Jean-Paul Guillaumet à l’École du Louvre, elle fait ses premiers pas dans l’analyse des collections archéologiques sous la tutelle de Jenny Kaurin et Stéphane Marion. C’est à leur contact qu’elle développe un intérêt marqué pour l’analyse des objets métalliques, une passion qu’elle cultive lors de son Master à l’École normale supérieure de Paris (2015-2017). Encadrée par Stéphane Verger, Jenny Kaurin et Gérard Bataille, elle se plonge dans l’étude des collections du sanctuaire gaulois de Gournay-sur-Aronde (Hauts de France), conservées au musée Antoine Vivenel (Oise). Cette recherche, menée dans un esprit de collaboration, lui permet d’élargir ses horizons de recherche, tant sur le plan géographique que temporel et méthodologique.

En 2017, elle décroche un contrat doctoral auprès de l’École normale supérieure pour étudier les dynamiques culturelles et les systèmes de peuplement du second âge du Fer en Île-de-France, sous la direction de Stéphane Verger et de Pierre Nouvel. Sa thèse, intitulée “À la recherche des Parisii : dynamiques culturelles et territoriales de la région parisienne (V^e-I^er s. av. n. è.)”, associe l’étude de la “culture matérielle” aux analyses statistiques et spatiales.

Dans le but d’affiner ses outils de recherche, elle séjourne un mois en 2020 à l’université Christian-Albrecht de Kiel (Allemagne), grâce à une bourse de l’Office allemand d’échanges universitaires (DADD). Forte du succès de cette expérience, elle y retourne après la soutenance de sa thèse en septembre 2023, en tant que post-doctorante rattachée au centre de recherche Scales of Transformation – Human-Environnemental Interaction in Prehistoric an Archaic Societies.

Ses recherches s’insèrent aujourd’hui dans une perspective européenne ; elle collabore avec Oliver Nakoinz (université de Kiel) et Simon Stoddart (université de Cambridge) sur les interactions aux âges du Fer entre la mer Baltique et la Méditerranée.

Carole Quatrelivre is currently dedicated to the in-depth study of the processes of construction of Gaulish territories, focusing on social and economic aspects. Her academic path is marked by decisive encounters and fruitful collaborations.

Introduced to protohistoric archaeology by Jean-Paul Guillaumet at the École du Louvre, she took her first steps in the analysis of archaeological collections under the tutelage of Jenny Kaurin and Stéphane Marion. It was through their influence that she developed a strong interest in the analysis of metal objects, a passion she cultivated during her Master’s degree at the École normale supérieure de Paris (2015-2017). Supervised by Stéphane Verger, Jenny Kaurin and Gérard Bataille, she delved into the study of the collections of the Gaulish sanctuary of Gournay-sur-Aronde (Hauts de France), preserved at the Antoine Vivenel museum (Oise). This collaborative research allowed her to broaden her research horizons, both geographically and temporally, as well as methodologically.

In 2017, she secured a doctoral contract with the École normale supérieure to study cultural dynamics and settlement systems in the Île-de-France region during the second Iron Age, under the direction of Stéphane Verger and Pierre Nouvel. Her thesis, entitled “À la recherche des Parisii: cultural and territorial dynamics of the Paris region (5th-1st c. BC)”, combines the study of “material culture” with statistical and spatial analyses.

In order to refine her research tools, she spent a month in 2020 at Christian-Albrecht University in Kiel (Germany), thanks to a scholarship from the German Academic Exchange Service (DADD). Building on the success of this experience, she returned there after defending her thesis in September 2023, as a postdoctoral researcher attached to the Scales of Transformation – Human-Environmental Interaction in Prehistoric and Archaic Societies research center.

Her work on interactions during the Iron Age between the Baltic Sea and the Mediterranean  brings a truly European dimension to her research. She is currently collaborating with Oliver Nakoinz (University of Kiel) and Simon Stoddart (University of Cambridge).

The jury appreciated the way in which the prizewinner has mobilised sophisticated statistical tools for spatial analysis in order to understand the evolution of the settlement of her study area, as well as the comparative approach that she wishes to develop with other European regions in order to better assess demographic fluctuations and the ways in which Celtic societies were resilient. Based on a contextual, comparative and modelling approach to archaeological documentation, the project is therefore innovative in that it broadens the perspective of territorial analysis.

Le prix est doté d’une enveloppe de 10.000 € se répartissant ainsi : le ministère de la Culture (F) pour 4.000 €, l’association Joseph-Déchelette pour4.000 € et le Leibniz-Zentrum fur Archäologie (LEIZA, Mayence) pour 2.000 €. La diversité des partenaires témoigne de l’ancrage européen du prix.

The prize is endowed with a €10,000, distributed as follows: the Joseph-Déchelette association for €4,000, the French Ministry of Culture for €4,000, and the Leibniz-Zentrum für Archäologie (LEIZA, Mainz) for €2,000.

En complément de la dotation financière, le lauréat bénéficiera de plusieurs gratifications en nature. Un colloque organisé par le musée d’Archéologie nationale lui permettra de présenter ses travaux et d’échanger avec des chercheurs de renom. Des séjours de recherche dans des institutions européennes prestigieuses, telles que le LEIZA, le Laténium en Suisse et Bibracte, offriront des occasions uniques d’approfondir ses connaissances et de tisser des liens avec des experts du domaine. Enfin, l’accès à la bibliothèque du musée des beaux-arts, d’archéologie et des arts décoratifs Joseph-Déchelette, d’une exceptionnelle richesse, constituera une ressource inestimable pour enrichir ses recherches.

In addition to the financial endowment, the winner will receive several in-kind rewards. A colloquium organized by the Musée d’Archéologie Nationale will give them the opportunity to present their work and exchange ideas with renowned researchers. Research stays at prestigious European institutions such as LEIZA, the Laténium in Switzerland, and Bibracte will provide unique opportunities to deepen their knowledge and forge links with experts in the field. Finally, access to the library of the Musée Joseph-Déchelette, with its exceptional wealth of resources, will be an invaluable asset for furthering their research.

Le jury du 5^e Prix Joseph Déchelette était composé de :

• Anne-Marie Adam, professeur émérite à l’université de Strasbourg, présidente du conseil scientifique de Bibracte, représentant Bibracte, présidente du jury
• Sophia Adams, conservatrice au British Museum, membre du conseil de la Prehistoric Society, représentant celle-ci ;
• Philippe Barral, professeur à l’université de Franche-Comté, président de l’association française pour l’étude de l’âge du Fer (AFEAF) ;
• Gilles Déchelette, président de l’association Joseph Déchelette ;
• Dominique Dendraël, directrice du musée Joseph Déchelette, représentant la ville de Roanne ;
• José Gomez de Soto, directeur de recherches émérite au CNRS, représentant la Société préhistorique française ;
• Marc-Antoine Kaeser, professeur titulaire à l’université de Neuchâtel, directeur du Laténium ;
• Jenny Kaurin, conservatrice au service régional de l’Archéologie de Bourgogne-Franche-Comté, représentant la sous-direction de l’Archéologie du ministère de la Culture ;
• Claude Mordant, professeur émérite à l’université de Bourgogne, président de l’association pour les recherches sur l’âge du Bronze (APRAB) ;
• Laurent Olivier, conservateur général, responsable des collections d’archéologie celtique et gauloise, représentant le musée d’Archéologie nationale ;
• Sandra Péré-Noguès, maître de conférences à l’université Jean-Jaurès – Toulouse, personnalité qualifiée ;
• Martin Schönfelder, chercheur au Leibniz-Zentrum für Archäologie (LEIZA, Mayence).

Pauline Hart bénéficie d’une mention spéciale du jury du 5^e Prix européen joseph déchelette

Le jury du Prix Joseph Déchelette a décerné une mention spéciale à Pauline Hart, en reconnaissance de son travail remarquable dans le domaine de l’archéologie.

The jury of the Joseph Déchelette Prize awarded a special mention to Pauline Hart, in recognition of her outstanding work in the field of archaeology.

Diplômée de l’université de Strasbourg et de l’université Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau, Pauline Hart a soutenu en 2022 une thèse de doctorat intitulée “Foyers et Structures de chauffe domestiques des âges des métaux : de la méthode d’analyse dynamique des structures à l’apport de l’ethnologie et au cas particulier des structures à pierres chauffées”. Cette thèse a jeté un nouvel éclairage sur l’utilisation des pierres chauffées dans les foyers et les structures de chauffage domestiques à travers les âges.

Le projet de recherche que Pauline Hart a soumis au Prix Joseph Déchelette vise à étudier les dispositifs très divers qui mobilisent des pierres chauffées pour la cuisson et le chauffage, de la préhistoire récente à l’époque romaine. Son approche interdisciplinaire, combinant des compétences pratiques d’archéologues de terrain, une démarche ethnologique comparative et une approche d’anthropologie des techniques, a été saluée par le jury.

Le jury a été particulièrement impressionné par la capacité de Pauline Hart à mobiliser des matériaux d’étude apparemment ingrats et à élargir son terrain d’étude à l’Europe occidentale, à partir du corpus initial qui concernait la France orientale et les régions rhénanes. Cette approche innovante et ambitieuse a le grand mérite de proposer une méthode interdisciplinaire pour l’étude de faits archéologiques, qui pourra être appliquée à d’autres catégories de vestiges à l’avenir.

En décernant cette mention spéciale à Pauline Hart, le jury du Prix Joseph Déchelette souhaite mettre en lumière l’excellence de ses recherches et encourager les jeunes chercheurs à adopter des approches interdisciplinaires pour enrichir notre compréhension du passé.

Pauline Hart, a graduate of the University of Strasbourg and the Albert-Ludwig University of Freiburg, defended her doctoral thesis in 2022 entitled “Foyers et Structures de chauffe domestiques des âges des métaux: de la méthode d’analyse dynamique des structures à l’apport de l’ethnologie et au cas particulier des structures à pierres chauffées [Domestic hearths and heating structures in the metal ages: from the method of dynamic analysis of structures to the contribution of ethnology and the particular case of heated stone structures]”. This thesis shed new light on the use of heated stones in hearths and domestic heating structures through the ages.

The research project that Pauline Hart submitted to the Prix Joseph Déchelette aims to study the diverse devices that use heated stones for cooking and heating, from the recent prehistory to the Roman era. Her interdisciplinary approach, combining practical skills of field archaeologists, comparative ethnological approach and anthropological approach to techniques, was praised by the jury.

The jury was particularly impressed by Pauline Hart’s ability to mobilize seemingly ungrateful study materials and to expand her field of study to Western Europe, from the initial corpus concerning Eastern France and the Rhine regions. This innovative and ambitious approach has the great merit of proposing an interdisciplinary method for the study of archaeological facts, which can be applied to other categories of remains in the future.

By awarding this special mention to Pauline Hart, the jury of the Prix Joseph Déchelette wishes to highlight the excellence of her research and encourage young researchers to adopt interdisciplinary approaches to enrich our understanding of the past.

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Communiqué de presse

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